Préemption vient du latin Pré- (« avant », « devant »), et Emere (« prendre »). Le droit de préemption est donc un droit d’achat préférentiel.
Prenons l’exemple suivant : votre voisin dispose d’un droit de préemption sur votre parcelle. Vous décidez de vendre, vous trouvez un acquéreur pour la somme d’un million. Le notaire devra prévenir votre voisin et lui proposer d’acheter en priorité aux exactes mêmes conditions que celles sur lesquelles vous vous êtes mis d’accord avec votre acheteur.
Le droit de préemption n’est donc pas très contraignant pour le propriétaire vendeur, par contre cela représente un risque pour l’acheteur qui pourrait voir l’affaire lui passer sous le nez sans qu’il ne puisse s’y opposer.
Depuis janvier 2020, les communes disposent d’un droit de préemption légal dans certaines conditions très précises. Le notaire vérifiera si la commune doit être avertie de la vente, afin de lui proposer de faire valoir son droit d’achat. Dans la pratique cela va rajouter un délai, et dans la très grande majorité des cas, la commune ne se portera pas acquéreur et l’affaire pourra se faire comme prévu.